L'intégration au bâti : des tarifs de rachat avantageux
Principe de l'intégration au bâti
L’intégration au bâti (IAB) consiste à remplacer une partie des tuiles ou ardoises par des panneaux photovoltaïques, objet du présent article, ou solaires thermiques. Ceux-ci remplacent une partie de la toiture, tout en garantissant son étanchéité.
Les travaux comportent trois étapes que sont le retrait de la couverture existante, la pose des plaques thermoplastiques qui constituent la sous-couverture étanche, puis l'installation des panneaux solaires. Dans le cas des maisons en construction, l'avantage est réel puisque la première étape n'existe pas et car les panneaux photovoltaïques intégrés à la toiture permettent des économies sur le prix de la couverture, réduite de la surface occupée par les panneaux.
Au contraire de l'intégration au bâti, la surimposition est simple et rapide à réaliser (Crédit photo : https://www.sobrico.com/)
Avantage de l'IAB
L'intégration au bâti est plus esthétique que la surimposition, les panneaux solaires ne doivent pas dépasser les autres éléments de couverture du toit de plus de deux centimètres. Cet élément est apprécié dans les résidences ou les lotissements.
L'installation est complexe, notamment pour assurer l'étanchéité de la couverture, et nécessite donc l'intervention d'un professionnel, de préférence une entreprise RGE (Reconnue Garant de l’Environnement). De plus, seuls les travaux d’installation réalisés par une entreprise RGE sont éligibles aux aides financières de l’Etat et des régions.
Le rendement d'une intégration au bâti est inférieur à celui de la surimposition, à cause de l’espace réduit entre les panneaux et la toiture, lequel entraîne des problèmes de ventilation.
Matériel nécessaire pour une intégration au bâti
Pour une installation photovoltaïque intégrée au bâti, il est nécessaire d'utiliser des panneaux solaires spécialement conçus pour s'intégrer directement dans la structure du toit, remplaçant ainsi une partie du matériau de couverture traditionnel.
L'onduleur est indispensable pour convertir le courant continu produit par les panneaux en courant alternatif utilisable. Le système de fixation, spécifique à l'intégration au bâti, permet de fixer solidement les panneaux tout en garantissant leur bonne intégration dans le toit, sans compromettre l'esthétique ni l'étanchéité.
Le câblage électrique doit être soigneusement installé pour relier les panneaux à l'onduleur et au réseau électrique de manière sécurisée. Un compteur de production est également nécessaire pour mesurer précisément l'électricité produite.
Enfin, des dispositifs de protection, notamment contre les surtensions, sont indispensables pour garantir la sécurité de l'installation.
L'un des éléments clés spécifiques à l'intégration au bâti est l'étanchéité : des matériaux et techniques spécifiques sont utilisés pour assurer que l'installation photovoltaïque n'affecte pas la protection contre les intempéries.
Combien coûte une intégration au bâti ?
L’intégration au bâti revient logiquement plus cher que la surimposition, compte tenu des travaux nécessaires. Le surcoût est de l'ordre de 500 à 1 000 €.
Par le passé, les procédés photovoltaïques dits de l'intégration au bâti permettaient d’obtenir le meilleur tarif d’achat proposé par l’Etat pour l’électricité produite. Les tarifs et leurs conditions d'attribution sont fixés par arrêté.
Fin des tarif avantageux pour l'intégration au bâti
Jusqu'en 2020, les installations intégrées bénéficiaient de tarifs plus avantageux. Afin d’aider les porteurs de projets à savoir si leur projet peut ou non être considéré comme intégré au bâti, le Gouvernement avait mis en place le Comité d’Evaluation de l’Intégration Au Bâti (CEIAB). Ce comité avait pour but de délivrer, pour chaque produit qui lui est soumis, un avis qui précisait si celui-ci satisfait ou non aux critères d’intégration ou d’intégration simplifiée au bâti. Les questions relatives à la notion d’intégré ou intégré simplifié, au sens de l’Arrêté, étaient à adresser à l'ADEME.
Désormais, les tarifs de rachat ne font plus de différence entre l'intégration au bâti et les autres formes d'installations photovoltaïques. Les installations sont principalement évaluées selon leur puissance, avec des seuils pour les petites et grandes installations.